Un naturaliste découvre un dragon dans la Ria d’Etel

Publié le par lesbiodiversitaires

Info de l'association Bretagne Vivante.

Communiqué de presse
Mercredi 1er avril 2015

Un naturaliste découvre un dragon dans la Ria d’Etel.
Sauvons les derniers dragonidés de Bretagne !
Bretagne Vivante appelle à une mobilisation nationale

C’est une brume poisseuse et des traces inhabituelles dans le fond de la ria d’Etel, vers Nostang, qui ont interpelé notre naturaliste, un herpétologue qui cherchait des batraciens. Après plusieurs heures d’observation, il a fallu se rendre à l’évidence : un dragon (sans doute Dragonus armoricus) a élu domicile en ria d’Etel. L’un de nos chargés de missions s’est rendu immédiatement sur place et nous confirme ces informations de première importance : l’animal serait une toute jeune femelle de première année, de couleur grise. Dans la conjoncture de la dernière éclipse solaire et du réchauffement climatique qui frappe la Bretagne ces dernières années, l’œuf pourrait avoir éclos dans la vase du fond de la ria.
 
Pour Erwan Le Merlin, naturaliste bénévole à Bretagne Vivante, le choc est énorme. La première observation a eu lieu jeudi dernier, puis le dragon a été revu le lendemain par plusieurs observateurs. Plus aucune donnée de dragon en Bretagne n’avait  été rapportée depuis le Moyen Age ! « Je l’ai vu sortir de l’eau une première fois, déclare Erwan Le Merlin, puis replonger. Il a fini par se hisser sur la rive et je l’ai vu avaler un poisson. »
 
Une espèce fragile
L’animal, très jeune, mesure environ 1,10 m et semble en bonne santé : il est urgent de le protéger ! Devant la volée de bois vert que l’annonce du retour de ce grand prédateur ne manquera pas de provoquer, il nous faut tout de suite rétablir quelques vérités : d’abord, contrairement aux légendes, les dragons ne crachent que très rarement du feu. Ensuite, les dragons de cette espèce sont des animaux extrêmement timides et discrets, qui n’attaquent jamais l’homme : pouvoir les observer est exceptionnel. Autrefois communs en Bretagne, les dragons avaient par le passé une aire de répartition très vaste, avec des sous-espèces bien connues en Asie.
Bretagne Vivante tient à affirmer son engagement dans la sauvegarde de cet animal extraordinaire.
 
Mais, extraordinaire ou ordinaire, la nature a-t-elle encore une place en Bretagne ?
Forêt de Lanouée mise à mal, aéroport de Notre-Dame-des-Landes, faucons pèlerins plombés, zones humides en sursis, urbanisation croissante, espèces bretonnes en voie de disparition, impacts du réchauffement climatique, qualité de l'air dégradée, la liste serait trop longue mais…  à dire vrai, et cette fois sans plaisanter, Bretagne Vivante aurait bien besoin de l’aide d’un dragon pour faire prendre conscience de la destruction rapide, brutale et parfois irrémédiable des milieux et de la biodiversité de notre région.
Notre nature est en danger.  Et avec elle notre santé, notre qualité de vie, nos activités (agriculture, pêche, tourisme...), notre avenir ! Il est temps pour la Bretagne et les Bretons de se ressaisir.
Aujourd’hui 1er avril comme tous les autres jours de l’année, nous avons besoin de vous, de votre soutien, de vos adhésions, pour protéger notre environnement. Pour que la beauté et la richesse naturelle de notre région ne deviennent jamais… une légende.
 

Jean-Luc Toullec,
Président de Bretagne Vivante

La meilleure photo de l’animal à ce jour. On distingue la silhouette du dragon émergeant de l’eau. © Yves Le Bail
La meilleure photo de l’animal à ce jour. On distingue la silhouette du dragon émergeant de l’eau. © Yves Le Bail

Bon dragon d'avril !

Publié dans Biodiversité sauvage

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