La danse du satanig
Parmi les espèces qui nous fascinent le plus lors de nos sorties en mer figure le petit océanite tempête. Toujours entre deux vagues, il joue à cache-cache avec les observateurs.
L’océanite tempête est un petit Procellariiformes, c’est-à-dire qu’il appartient à la famille des puffins, des pétrels, mais aussi des albatros, les géants des mers.
Guère plus gros qu’une hirondelle, l’océanite tempête, niche dans les excavations des îlots les plus perdus de l’Atlantique Nord. En Bretagne, une petite population d’environ 850 couples niche chaque année, de même qu’une autre, d’environ 50 couples, le fait en Méditerranée. Ce n’est rien en regard des centaines de milliers de couples que l’on trouve plus au nord de la France. C’est pourquoi nos petits effectifs sont probablement renforcés, dès l’été, par ces oiseaux plus septentrionaux, avant que tout ce petit monde ne file ensuite beaucoup plus au sud, pour passer l’hiver.
Noir, avec son croupion blanc, l’océanite tempête rappelle en effet l’hirondelle de fenêtre (laquelle a cependant le dessous blanc). Les marins bretons l’appellent satanig ou satanik, parce qu’il se montre surtout par gros temps, lors des tempêtes. C’est peut-être alors un envoyé du diable qui se joue de la mer démontée ?
Quelques photos de ces parties de cache-cache...