Les animaux dans l’art

Publié le par lesbiodiversitaires

La peinture, outre qu'elle nous offre à voir parmi les plus belles choses dont l’homme est capable, offre aussi de grands intérêts pour tout passionné de nature et d’animaux.

A qui sont ces cailles ?
A qui sont ces cailles ?

Quand nous allons de par le monde chercher des chevaux sauvages ou des oiseaux migrateurs, nous en profitons pour visiter les musées de peinture.
Les animaux, sauvages ou domestiques, y sont présents tout le temps, partout, à toutes les époques. Ces tableaux permettent de voir les rapports que les hommes entretenaient autrefois avec ces animaux, quelles espèces sauvages étaient connues, quelles races de chien ou de vaches étaient déjà présentes, etc.

Pieter Brueghel, La Moisson, 1565

Pieter Brueghel, La Moisson, 1565

Outre la beauté à couper le souffle des chefs-d’œuvre, et les émotions si intenses et particulières qu’ils procurent, ces peintures renseignent sur l’histoire des hommes et des animaux.

Dans chaque musée, on peut s’amuser à essayer d’identifier les espèces sauvages et les races domestiques. Si certaines sont incertaines, d’autres sont évidentes.

Il est aussi amusant de voir quels sont les animaux qui inspirent le plus les artistes. Le lion, par exemple, revient très souvent, à différentes époques.

Le Douanier Rousseau, La Bohémienne endormie, 1897.

Le Douanier Rousseau, La Bohémienne endormie, 1897.

Et à qui est cette effraie des clochers ?
Et à qui est cette effraie des clochers ?

Les images de cet article ont été prises au Metropolitan Museum of Art et au Museum of Moderne Art, à New York, qui acceptent les prises d’image sans flash. Elles n’offrent bien sûr qu’un pâle reflet de la beauté de ces œuvres, mais permettent de se prêter à ce petit jeu de recherche.

Suiveur de Jérôme Bosch, Descente du Christ en enfer, 1550-60 (détail)

Suiveur de Jérôme Bosch, Descente du Christ en enfer, 1550-60 (détail)

Aelbert Cuyp, Berger avec ses vaches, 1655-60

Aelbert Cuyp, Berger avec ses vaches, 1655-60

Jean-François Millet, L'Appel des vaches, 1872. Peut-être avec une vache de race fémeline ?

Jean-François Millet, L'Appel des vaches, 1872. Peut-être avec une vache de race fémeline ?

Gustave Courbet, Jeunes femmes du village, 1851-52. Avec des vaches qui évoquent la race fémeline pour l'une, la race tourache pour l'autre.

Gustave Courbet, Jeunes femmes du village, 1851-52. Avec des vaches qui évoquent la race fémeline pour l'une, la race tourache pour l'autre.

Le cheval dans l’art

Bien entendu, le cheval tient une place de premier choix dans le bestiaire des peintres. Rares sont les grands génies de la peinture qui ne se sont pas frottés à cet animal qu’ils considéraient comme l’un des plus beaux.

Certains, comme Géricault, en ont fait l’un de leurs sujets de prédilection, leur consacrant une part majeure de leur œuvre.

De l’Antiquité à nos jours, les chevaux sont partout, en statue, en statuette, sur les fresques, les tapisseries, les vitraux, les tableaux…

Sir Joshua Reynolds, Captain George K.H.Coussmaker, 1782 (détail).

Sir Joshua Reynolds, Captain George K.H.Coussmaker, 1782 (détail).

Alexandre-Gabriel Decamps, La Nuit de Patrouille à Smyrne. Le cheval ici représenté est un cheval de type arabe, très caractéristique avec sa tête au front bombé, ses grands yeux, ses petits oreilles, et la couleur grise fréquente des chevaux du proche-orient.

Alexandre-Gabriel Decamps, La Nuit de Patrouille à Smyrne. Le cheval ici représenté est un cheval de type arabe, très caractéristique avec sa tête au front bombé, ses grands yeux, ses petits oreilles, et la couleur grise fréquente des chevaux du proche-orient.

Les animaux dans l’art
Rosa Bonheur, Marché aux chevaux, 1852-55 (ensemble et détails). Cette scène qui se déroule à Paris représente des chevaux de type percherons. Toute la puissance contenue des étalons de traits s'exprime ici.
Rosa Bonheur, Marché aux chevaux, 1852-55 (ensemble et détails). Cette scène qui se déroule à Paris représente des chevaux de type percherons. Toute la puissance contenue des étalons de traits s'exprime ici.
Rosa Bonheur, Marché aux chevaux, 1852-55 (ensemble et détails). Cette scène qui se déroule à Paris représente des chevaux de type percherons. Toute la puissance contenue des étalons de traits s'exprime ici.

Rosa Bonheur, Marché aux chevaux, 1852-55 (ensemble et détails). Cette scène qui se déroule à Paris représente des chevaux de type percherons. Toute la puissance contenue des étalons de traits s'exprime ici.

Jean-Frédéric Bazille, Porte de la Reine à Aigues-Mortes, 1867. Etonnant, en plein New York, de croiser nos petits chevaux camargues ! Ceux-ci sont parfaitement représentés sur ce tableau, un jeune cheval encore grisonnant monté par un gardian, et un autre cheval bien clair, avec la couleur des crins tirant un peu vers le jaune, typique...
Jean-Frédéric Bazille, Porte de la Reine à Aigues-Mortes, 1867. Etonnant, en plein New York, de croiser nos petits chevaux camargues ! Ceux-ci sont parfaitement représentés sur ce tableau, un jeune cheval encore grisonnant monté par un gardian, et un autre cheval bien clair, avec la couleur des crins tirant un peu vers le jaune, typique...Jean-Frédéric Bazille, Porte de la Reine à Aigues-Mortes, 1867. Etonnant, en plein New York, de croiser nos petits chevaux camargues ! Ceux-ci sont parfaitement représentés sur ce tableau, un jeune cheval encore grisonnant monté par un gardian, et un autre cheval bien clair, avec la couleur des crins tirant un peu vers le jaune, typique...

Jean-Frédéric Bazille, Porte de la Reine à Aigues-Mortes, 1867. Etonnant, en plein New York, de croiser nos petits chevaux camargues ! Ceux-ci sont parfaitement représentés sur ce tableau, un jeune cheval encore grisonnant monté par un gardian, et un autre cheval bien clair, avec la couleur des crins tirant un peu vers le jaune, typique...

Les animaux dans l’art
Edgar Degas. Ses études de pur-sang restent inégalées, l'artiste ressent l'être profond de ce cheval, son énergie, sa légèreté, sa souplesse.Edgar Degas. Ses études de pur-sang restent inégalées, l'artiste ressent l'être profond de ce cheval, son énergie, sa légèreté, sa souplesse.
Edgar Degas. Ses études de pur-sang restent inégalées, l'artiste ressent l'être profond de ce cheval, son énergie, sa légèreté, sa souplesse.Edgar Degas. Ses études de pur-sang restent inégalées, l'artiste ressent l'être profond de ce cheval, son énergie, sa légèreté, sa souplesse.

Edgar Degas. Ses études de pur-sang restent inégalées, l'artiste ressent l'être profond de ce cheval, son énergie, sa légèreté, sa souplesse.

Edgar Degas toujours, et ses fameuses courses de chevaux.Edgar Degas toujours, et ses fameuses courses de chevaux.

Edgar Degas toujours, et ses fameuses courses de chevaux.

Henri de Toulouse-Lautrec, Jockey, 1899

Henri de Toulouse-Lautrec, Jockey, 1899

Paul Gauguin, peinture réalisée en 1892 sur les îles Marquises. Il existe sur ces îles une petite population de chevaux, le cheval des Marquises, importée sur ces îles et qui y vit en grande partie à l'état sauvage. On sait qu'elle a été peinte par Gauguin, et ces chevaux (complètement méconnus dans le reste du monde) existent toujours.

Paul Gauguin, peinture réalisée en 1892 sur les îles Marquises. Il existe sur ces îles une petite population de chevaux, le cheval des Marquises, importée sur ces îles et qui y vit en grande partie à l'état sauvage. On sait qu'elle a été peinte par Gauguin, et ces chevaux (complètement méconnus dans le reste du monde) existent toujours.

Pablo Picasso, Garçon conduisant un cheval, 1905-06. Le cheval du peintre espagnol ressemble bien à un cheval ibérique... couleur grise, longs crins légèrement ondulés, port altier et charismatique, morphologie à la fois ronde et déliée...

Pablo Picasso, Garçon conduisant un cheval, 1905-06. Le cheval du peintre espagnol ressemble bien à un cheval ibérique... couleur grise, longs crins légèrement ondulés, port altier et charismatique, morphologie à la fois ronde et déliée...

Umberto Boccioni, The City Rises, 1910. Ici, c'est l'énergie brute des chevaux qui fait tourbillonner tout le tableau.

Umberto Boccioni, The City Rises, 1910. Ici, c'est l'énergie brute des chevaux qui fait tourbillonner tout le tableau.

Oscar Wilde disait : la beauté est dans les yeux de celui qui regarde. Alors, gardez un œil ouvert sur les animaux représentés, la prochaine fois que vous allez visiter un musée...

René Magritte, Le Faux Miroir, 1928
René Magritte, Le Faux Miroir, 1928

En contemplant attentivement tous ces tableaux, vous pourriez y faire d'amusantes découvertes.

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P
L'art, j'adOR !!! AmicaleMEUH.
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J
C'est marrant, vous n'avez pas les mêmes tableaux que moi... En tout cas, c'est une excellente idée ! Bises.
Répondre
L
Merci Georges. C'est vrai que dans certains de tes livres, tu nous parles aussi des oiseaux dans l'art. Les ornithos ne savent pas assez qu'il y a de quoi s'amuser dans les musées. Il faudrait créer la coche picturale ;-)) Bises