Expédition dans le désert de Gobi, épisode 13

Publié le par lesbiodiversitaires

Expédition dans le désert de Gobi, épisode 13

Carnet de voyage d’Élise

Terbish prend son pied
Hors de question pour Terbish d’abréger le séjour dans le désert de Gobi ! On continue avec nos camions branlants ! Il a avoué à Philippe hier qu’il était hyper content de faire cette expédition, totalement nouvelle pour lui – et de voir de nouvelles espèces de lézards ! Il dit qu’on est des « crazy people » et surnomme toujours Philippe The Crazy French man. Il dit que personne ne lui demande des expéditions pareilles, qu’il se contente en général d’emmener des ornithos anglais dans les spots classiques mongols. Là, c’est l’aventure, il trouve ça super excitant.

Terbish

Terbish

Myangaa brique son camion, en lutte désespérée contre le sable. Le désert de Gobi, c’est pas son truc, à lui.

Plante du désert...

Plante du désert...

Nous venons de trouver des crottes encore tièdes de chameau sauvage. L’animal n’est pas loin. Nous sommes dans une sorte de canyon en pierres. Nous repartons à sa recherche.

Poils de chameau sauvagePoils de chameau sauvage

Poils de chameau sauvage

Quelques kilomètres plus loin, nous le trouvons : un jeune mâle farouche, qui se taille en nous voyant. Hourrah ! Nous avons vu le chameau sauvage ! C’est la liesse !

Expédition dans le désert de Gobi, épisode 13
Expédition dans le désert de Gobi, épisode 13
Expédition dans le désert de Gobi, épisode 13
Expédition dans le désert de Gobi, épisode 13

Myangaa rigole enfin
C’est à ce moment que Philippe s’aperçoit avec effroi qu’il a une tique dans l’oreille. Myangaa, qui n’a pas décroché un sourire depuis le début du voyage, éclate de rire !
Il trouve ça trop drôle !

« Ce salopard, ça le fait rire !, s’écrie Philippe.
- Je peux la prendre en photo, pour tes enfants ?
-Non mais ça va pas !!! Va vite me chercher ton tire-tique ! », glapit Philippe, avec sa tique dans l’oreille.
On la lui enlève tandis que Myangaa continue de se bidonner.

Sauvée par Myangaa
Je rentre dans le camion : à mon tour, j’ai une tique, de la variété géante à pattes jaunes, qui me grimpe sur la cuisse.
Je la coince avec mon stylo, ses grosses pattes jaunes gigotent dans tous les sens. Je n’en ai jamais vu d’aussi grosse !
« Haaaaaa, elle est vraiment trop horrible celle-là, enlève-la-moi !, je couine, horrifiée à mon tour.
-Ah non ! débrouille-toi avec ta tique », me répond Philippe, encore vexé par sa mésaventure.
C’est alors que Myangaa, qui a perçu le désarroi de la femme en détresse, se jette sur moi et m’enlève la tique de la cuisse.
Ah ! Il me sauve !!! Promis Myangaa, je ne t’appellerai plus jamais le Roi des Burgondes !
Entre Hulk et moi, rien ne sera jamais plus comme avant : il m’a sauvée de la tique géante ! Cette variété à pattes jaunes est particulièrement ignoble !

Tiques qu'on a surnommées "géantes à pattes jaunes"...
Tiques qu'on a surnommées "géantes à pattes jaunes"...

Tiques qu'on a surnommées "géantes à pattes jaunes"...

Expédition dans le désert de Gobi, épisode 13
Expédition dans le désert de Gobi, épisode 13

Peste et chevêche
« En Mongolie, il y a encore des foyers de peste. Mais c’est lié aux puces, nous explique tout à coup Pierre.
-Sympa. T’en as d’autres encore des histoires comme ça ? »
Dans la panoplie des parasites divers et variés, nous n’avons pas encore chopé de puces…

Plus loin, je prends en photo une chevêche !

Expédition dans le désert de Gobi, épisode 13

Un roulement à billes dans le désert
Bon, maintenant, une des roues d’un des camions est brûlante : c’est le roulement à billes qui est niqué ! A nouveau, inquiétude et bricolage, pendant 2 heures…
En sortant du camion, je me cogne le coude et pousse un couinement de douleur. Ça fait marrer Myangaa ! Notre rapprochement aura été de courte durée. « Roi des Burgondes, va ! », me dis-je en me frottant le coude.

Expédition dans le désert de Gobi, épisode 13

Pendant que les Mongols réparent leur roue, Philippe monte en haut d’une colline. Il y voit encore 2 chameaux sauvages.

Expédition dans le désert de Gobi, épisode 13
Expédition dans le désert de Gobi, épisode 13

Le silence du désert
Je pars en direction inverse, assez loin. Je trouve une araignée, des agames, et des traces de chameau sauvage.

Trace de chameau sauvage

Trace de chameau sauvage

Le silence minéral du désert est enivrant. Certains le trouvent un peu inquiétant, oppressant, et ne peuvent rester trop longtemps à l’écouter : ils ont besoin de parler, de faire du bruit.
Moi, ce silence me grise. Un silence pur, profondément apaisant.
J’ai perdu les autres de vue. Toute seule dans le silence, c’est une sensation incroyable de sérénité, d’harmonie.
Un traquet du désert se met à chanter, et son chant est amplifié par le silence.
Dans la solitude du désert, on entend les bruits de très loin. Les sons portent, incroyablement. On peut se parler juste en chuchotant, de loin. Le moindre crissement prend une dimension étonnante.

Expédition dans le désert de Gobi, épisode 13

Le roulement à billes est réparé. Les Mongols sont vraiment forts. Nous repartons et, plus loin, relevons un nouveau piège-photo. C’est alors que…

Suite au prochain épisode...

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article