Biodiversité parasitaire : puces, moustiques, tiques et autres taons…

Biodiversité que nous connaissons bien, puisque les tiques, moustiques, puces, acariens, aoûtats, taons et autres suceurs de sang font régulièrement partie de nos balades dans la nature ou dans les fermes, un peu trop d’ailleurs à notre goût.
Bien sûr, les parasites font partie intégrante de la biodiversité. Le souci reste leur petite propension à nous refiler leurs sordidités, plus ou moins graves (peste pour la puce du rat – il en reste des foyers en Afrique et en Asie -, maladie de Lyme pour les tiques, paludisme pour les moustiques, etc.).
D’où l’importance de nous en protéger (en voyage comme chez soi) et de nous en tenir éloigner au maximum.
Pour cela, deux options : leur balancer de façon radicale un maximum de produits chimiques hyper polluants, ce qui reste indispensable, quoi qu’on en dise, dans les zones d’Afrique où sévit le paludisme, ou bien, quand le problème est plus anecdotique, recourir aux méthodes naturelles.
Pour les puces, il faut savoir deux choses :
1. Les puces détestent l’odeur des chevaux (la bonne nouvelle !). Et c’est bien vrai, il n’y a pas de puces dans les écuries. Certains cavaliers font dormir leurs chiens sur des tapis de selle pour qu’ils n’aient pas de puces.
Le cheval a une odeur anti-puces ! (entier croisé barbe-espagnol)
2. Les puces détestent l’odeur de la lavande. Quelques gouttes d’huile essentielle de lavande sur des vêtements ou de la literie les font décamper, et en plus ça sent bon !
L’aspirateur et le cirage des parquets sont également des moyens de lutte éprouvés.
Pour les insectes volants, moustiques ou taons, la prévention est plus facile, car les bestioles sont moins discrètes. Un bon oreiller claqué contre un mur est un remède universel, mais il existe aussi des moustiquaires et des parfums naturels (citronnelle) permettant de passer des nuits à peu près tranquilles. Le moustique et son bzzzzzz tellement énervant a beau être sournois, il reste un adversaire contre lequel on peut lutter.
Aïe aïe aïe (boutons de puce)
Les aoûtats sont déjà plus difficiles à cerner, mais des mesures de précaution (ne pas marcher pied nu dans l’herbe durant l’été, essayer de ne pas s’asseoir par terre, enfiler ses chaussettes sur son pantalon, ou mieux, des bottes) permettent de limiter le problème. Il faut aussi bien laver les vêtements infestés, à plus de 60°C (idem pour les puces). Les mêmes précautions sont à prendre contre les tiques, surtout quand on se balade en forêt. Toute morsure de tique doit être attentivement surveillée car la maladie de Lyme, très grave, est en progression en France.
Pour finir, un parasite de plus en plus fréquent aujourd’hui est la punaise de lit. Elle se répand dans notre pays et dans toutes les grandes villes (réchauffement climatique). Nous en avions malencontreusement ramenées d’un voyage en Syrie (elles adorent les valises). Elles nous ont mystérieusement piqué la nuit durant des mois (quel était cet ennemi invisible ?) jusqu’à ce qu’une amie naturaliste nous mette sur la piste des punaises. On les a trouvées à la lampe frontale, bien cachées dans des interstices du lit.
Face à ce genre de bestioles ultra-résistantes (ne s’écrasent pas, ne s’affament pas, survivent quoi qu’il arrive…), on est bien obligé, pour sauver sa peau, d’y aller à l’arme lourde achetée en pharmacie (bombe insecticide). Car ce n’est pas un peu de citronnelle ou de lavande qui leur font peur… et mieux vaut agir très vite avant que ces petites dames ne se reproduisent.
Conclusion : la biodiversité parasitaire oui, les boutons, non (comment ça il y a une contradiction ?). Ces petites bêtes ont le droit de vivre mais on préfère qu’elles se fassent le plus discrètes possible quand même !
Sac à puces en action (chien errant marocain)