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Rare et atypique, le cheval curly est l’un des seuls chevaux frisés au monde

Publié le par lesbiodiversitaires

Il n’existe que 5 races de chevaux, dans le monde, pourvues de frisettes, bouclettes, ondulations et autres anglaises. Deux d’entre elles se trouvent en Russie : le bashkir et le transbaïkal, auxquelles il faut ajouter quelques lignées du lokaï (Tadjikistan) et du manipur (Inde). Mais la plus célèbre des races frisée est originaire des USA : c’est le curly américain.
 
  Curly 4218
  Jeune curly, élevage Ecurie de Quily.
 
On entend parfois, à propos du curly, qu’il s’agit du seul cheval frisé, mais c’est une erreur… il y en a d’autres, celles précitées, mais elles vivent en effet très loin de chez nous. Il arrive, extrêmement rarement, qu’un cheval frisé naisse dans une autre race, mais c’est anecdotique.
 
  
Curly 4162
 Jument curly adulte noir, importée des USA. On voit que les frisures peuvent s'exprimer différemment d'un cheval à l'autre. Elevage Ecurie de Quily.
 
Le curly est aussi un cheval de "couleur", puisque ses robes sont variables et que le pie et le tacheté sont admis. Mesurant d’1,42 m à 1,63 m, il faut noter que c’est en hiver que les bouclettes apparaissent : en été, le pelage est lisse. Ce pelage d’hiver original le rend particulièrement résistant au froid.
 
Curly 4280
 Groupe de jeunes. Elevage Ecurie de Quily.
 
Le  curly est également « hypoallergénique », c’est-à-dire qu’à son contact les cavaliers normalement allergiques au poil de chevaux n’auront pas d’allergie, la structure du poil étant différente.
 
Curly 4157
  Superbe curly. Cette pouliche est destinée à devenir poulinière. Elevage Ecurie de Quily.
 
Actuellement, on le trouve surtout aux États-Unis, au Canada et en Europe de l’Ouest (France, Allemagne…).
Ses origines sont mystérieuses, mais il proviendrait d’un troupeau de mustangs frisés.  
C’est un cheval polyvalent, idéal pour le loisir mais aussi intéressant pour l’équitation western ou même le saut d’obstacles.
 
  Curly 4248 
La jeune jument baie est une curly "extrême", c'est-à-dire la plus frisée possible. Elle n'a naturellement pas de poil à la queue et quasi pas de crinière. On voit bien la différence avec la seconde jument, qui n'est pas "extrême" et possède une crinière ondulée. Les "extrêmes" sont réputés avoir un caractère particulièrement gentil. Elevage Ecurie de Quily.
   
Par chance, il existe quelques élevages de curly en France, dont celui des Ecuries de Quily (Questembert), dans le Morbihan, qui a bien voulu nous ouvrir sympathiquement ses portes.
L’occasion d’approcher des chevaux frisés d'un peu plus près.
Premier constat : ahhh que c’est doux ! Les frisettes, en règle générale, c’est doux, mais alors là, c’est vraiment divin à toucher !
 
  DSCN3092 
Zoom sur du poil de curly, fin, soyeux et ondulé.
   
Second constat : doux en dehors, doux en dedans, la réputation de gentillesse de la race n’est pas usurpée, ces animaux sont d’une douceur inouïe, gentils, amicaux. Même les étalons reproducteurs sont calmes et gentils. A côté, nos deux juments camargues, pourtant « bravasses » comme on dit là-bas, semblent presque fougueuses… le curly est une vraie bonne pâte, très tranquille, dégageant une incroyable sérénité.
Pour avoir visité des dizaines d’élevages de races différentes, c’est la première fois que, d’emblée, on se sent aussi à l’aise avec les chevaux. Se promener dans le troupeau de jeunes, aller gratouiller des étalons reproducteurs ou des jeunes entiers se fait dans une confiance, pour tout dire, jamais ressentie…
Certes, le mode d’élevage et la philosophie des Ecuries de Quily (parage naturel, travail à pied, vie en troupeau, etc.) jouent certainement beaucoup dans le rapport que ces chevaux ont à l’homme, mais cela ne fait pas tout. La race a vraiment un mental différent.  
 
  Curly 4279 
Jeune jument baie, Elevage Ecurie de Quily. Le curly dégage une impression de douceur et de sérénité.
   
Troisième constat : c’est beau. Le curly, c’est tellement original, déroutant, qu’on peut parfois avoir un petit a priori : quelle est cette drôle de bestiole ? Mais non, c’est vraiment beau. Les frisettes captent particulièrement la lumière, et le pelage semble très brillant. Les chevaux sont de type américain, mais certains  sont très fins, avec des oreilles ciselées et recourbées légèrement, et l’un d’entre eux, un jeune mâle isabelle, évoque presque un akhal-téké. Il faut dire que le curly a les yeux en amande, comme les chevaux orientaux. Même les vibrisses sont ondulées et les cils sont recourbés, comme maquillés. Les crins sont présents en dreadlocks ou anglaises, ou bien inexistants chez le curly « extrême ». Celui-ci semble alors avoir la crinière et la queue rasées, mais c’est naturel.
 
  Curly 4054           
Remarquez l'oeil délicatement en amande, les cils recourbées, les vibrisses ondulées. Le curly a des couleurs de robe originales qui permettent l'apparition d'yeux bleus ou vairons.
  
Alors c’est vrai qu’on connait le curly parce qu’il est « hypoallergénique » et bouclé, mais la race mérite vraiment d’être connue au-delà de cela, pour toutes ses qualités, et notamment sa gentillesse, qui, plus encore que tout le reste, est particulièrement séduisante.
Un peu de douceur dans ce monde de brutes... merci ami curly !
  
  Curly 4300 
 
 
   
Pour en savoir plus sur les races de chevaux frisés :
 
Couv Tous les chevaux du mondeToutes les races citées dans cet article sont détaillées et illustrées dans le guide des races de chevaux  Tous les chevaux du monde 
 
 + une interview sur le cheval transbaïkal  pour découvrir un autre cheval frisé quelque part au fin fond de la Sibérie.
En ce solstice de l'hiver russe, avançant dans la neige, ils doivent être magnifiques...
 
 
 
 
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Adhérez à l'association du chien Berger d’Auvergne ! Le site web est en ligne...

Publié le par lesbiodiversitaires

L’Association de sauvegarde du chien Berger d’Auvergne (ASCBA) ayant été officiellement fondée le 17 novembre dernier, le conseil d’administration a décidé qu’il lui fallait un site web et un logo. C’est fait !

 

Les voilà tout frais pondus (avec les moyens du bord, gratuits !) :

 

Site web du chien berger d'Auvergne  

 

site web berger auvergne    

 

 

Sur le site, vous retrouverez réutilisés des articles parus sur le blog ainsi que de nouvelles informations (descriptif de la race, planche des couleurs de robes, statuts de l'association, etc.) et photos.   

N’hésitez pas à le diffuser autour de vous, pour faire connaître les derniers représentants de cet étonnant chien de travail. 

 

 

logo V2 - OK    

 

Mais surtout, il est désormais possible d'adhérer à l'association ! L'adhésion simple est à 10 euros, l'adhésion familiale à 15 euros. Il est bien sûr également possible de faire un don. Adhésions et dons permettront de faire vivre l'association : continuer l'inventaire, vacciner et pucer les chiots à la vente, informer les Auvergnats (et les autres !) de l'existence de ce chien, etc.

 

Téléchargez le bulletin d'adhésion sur la page suivante du site :

Contacts et liens.   

 

Par ailleurs, Emilie, secrétaire générale de l'association, s'est chargée de créer la page Facebook de l'ASCBA, n'hésitez pas à aller lui rendre visite également ! Vous verrez notamment sa chienne berger d'Auvergne dans la neige...

 

 

Berger-d-Auvergne 4296

      

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Petit papa Noël, quand tu descendras du ciel si tu pouvais arrêter de polluer un max

Publié le par lesbiodiversitaires

Ça y est ! Les rennes frétillent, les lutins chassent les araignées de leur barbe, et dans moins d'un mois, la plus commerciale des fêtes battra son plein.

 Passons sur lPoule de Noël - Elise Rousseaue rondouillard Père Noël (dont on se demande encore comment il ne se coince pas dans les cheminées), sur le petit Jésus, qui se pèle la coquillette dans sa crèche en plein hiver, et, avant de râler par anticipation, rappelons-nous que Noël a aussi des avantages.

D’abord, c’est quasi une fête de solstice – le solstice d’hiver aura lieu le 21 décembre, et après ça, les jours rallongeront ! Ce n’est pas une bonne nouvelle, ça ?

Par ailleurs, on n’est pas obligé de céder passivement aux obligations de Noël en maugréant, rien n’empêche de réinventer un peu ce passage hivernal. Quelques idées parmi d’autres :

 

Sapin, non merci !

 C'est joli un sapin, ça sent bon. Mais cultiver et couper un arbre juste pour ça... alors que nos plantes d'intérieur ne demandent que d'être décorées ! Pensez à la joie du caoutchouc ou du gros castus d'être enfin en robe de bal ! Exit le perfide sapin qui va émietter toutes ses aiguilles partout dans la maison tellement dans tous les recoins qu'en mars on en retrouve encore !
 
Un repas de Noël « biodiv domestique »
Quitte à se bâfrer et à finir avachi sur le canapé l’œil éteint et le cheveu dépeigné (si tant est qu’il l’est jamais été), pourquoi ne pas décider de concocter un menu « local » participant à la sauvegarde de la biodiversité domestique ? Au choix selon sa région : vache ferrandaise, géline de Touraine, coucou de Rennes, fromage de bretonne pie-noire, beurre de froment du Léon… Oubliée pour cette année la dinde gavée au maïs OGM !

 

Des cadeaux… mais pas à gogo
Là, ça se complique… On ne va pas vous dire de vous offrir des mandarines (comme pépé avec son orange quand il était petit)… Mais avant de céder aux nouvelles technologies dernier cri, rappelez-vous : 2 % des émissions de gaz à effet de serre (autant que l’aviation mondiale) est produite par les TIC – technologies de l’information et de la communication, avec des consommations d’énergie absolument monstrueuses, sans compter les matériaux nécessaires à leur construction et les déchets produits (source : article du Canard enchainé du mercredi 12 novembre 2014, citant Fabrice Flipo dans la revue « Mouvement » n°79, automne 2014). L’article, toujours citant Fabrice Flipo, indique que l’expansion des TIC a annulé les « gains énergétiques obtenus sur tous les autres équipements » lors de la dernière quinzaine d’années. Et ça va encore augmenter… Dur !
Alors, se payer le dernier smartphone pour impressionner sa voisine (qui s’en fout) alors qu’on n’a plus un kopeck et qu’avec l’obsolescence programmée dans 2 ans il est mort, franchement, est-ce que ça vaut bien le coup ?
 
(Tandis qu’un livre - au hasard - d’accord ça pollue aussi, mais dans 100 ans et plus il sera encore vaillant !) 

 

cactus Elise Rousseau 

 

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Chien Berger d’Auvergne : les portées d'automne !

Publié le par lesbiodiversitaires

Le second CA de l’association de sauvegarde du chien Berger d’Auvergne a eu lieu à Saint-Poncy (Cantal) le 15 novembre dernier. Outre les divers points organisationnels évoqués et le plaisir de se retrouver, ce fut l’occasion d’examiner les chiots des deux portées de l’automne, par Toscane x Plouf et Violette x Vagabond (propriétaires des chiennes : Sébastien et Deborah Rodier).
 
Ces chiots, non encore sevrés, peuvent être retenus pour le 15 décembre prochain environ auprès de Sébastien Rodier au //TOUS LES CHIOTS ONT ETE PLACES//.
Petit rappel : la particularité du chien berger d'Auvergne est d’être un chien de travail du bétail, intelligent, amical, de bonne santé. Chien de ferme « à tout faire », il a besoin d’espace, et conviendra particulièrement aux éleveurs bovins. Si vous n'êtes pas éleveur, vous pouvez aussi avoir un berger d'Auvergne, mais n'oubliez pas qu'il a besoin d'espace, comme tous les chiens de travail.
 
 
Portée de Plouf x Toscane : 5 chiots nés le 17 octobre
Du fait de l’ascendance de Plouf, ces chiots ont un peu plus de poils que ceux de la seconde portée. Les deux parents sont intelligents, avec un caractère particulièrement amical.
 
1 mâle marron chocolat, pattes mouchetées (code : TM1)  : 1 mâle chocolat (2)  
 
1 mâle chocolat
 
1 rmâle chocolat
 
 
1 mâle merle fortement charbonné, blanc aux doigts et au poitrail   
fils Plouf 2
fils Plouf
fils Plouf 1
 
 1 mâle fauve, blanc aux pieds et au poitrail (code : TM2) : 
chiots-automne-2014 3499
chiots-automne-2014 3805    chiots-automne-2014 3879
 
 
1 femelle fauve charbonnée, bien marquée de blanc (code : TF1) : 
chiots-automne-2014 3513  chiots-automne-2014 3765
    chiots-automne-2014 3768
 
 
1 femelle chocolat, blanc aux doigts et au poitrail (code : TF2) :   
chiots-automne-2014 3789 
chiots-automne-2014 3599    
Celle de gauche 
 
 
 
Portée de Vagabond x Violette : 7chiots nés le 8 octobre
Chiots à poils ras, issus d’une chienne très intelligente et d'un chien de pays.
 
1 mâle merle sur fauve charbonné (code : VM2) : 
 chiots-automne-2014 3539
 
 
1 mâle merle sur fauve charbonné, panachure blanche moyenne  (VM6) :         chiots-automne-2014 3530
   
chiots-automne-2014 3755
 
1 mâle merle sur noir (code : VM3) :    
chiots-automne-2014 3520 chiots-automne-2014 3524
 
    chiots-automne-2014 3711
      
1 femelle merle sur noir marqué de fauve (déjà réservée) :   chiots-automne-2014 3547
 
chiots-automne-2014 3762
 
 
1 mâle noir marqué de fauve, blanc limité aux pieds et au poitrail (VM1) :  
 chiots-automne-2014 3682
chiots-automne-2014 3697
 
1 femelle merle sur fauve charbonné (code : VF1) : 
    chiots-automne-2014 3553  chiots-automne-2014 3563
 
 
1 mâle noir, bavette et pattes arrière blanches (VM5) :   chiots-automne-2014 3543
 
chiots-automne-2014 3546
 
chiots-automne-2014 3751 
 
Si vous êtes intéressé par un de ces chiots, contactez rapidement Sébastien Rodier //TOUS LES CHIOTS ONT ETE PLACES// en précisant le numéro de code (en bleu) car les chiots n'ont pas encore de nom, et organisez-vous pour aller le chercher et lui offrir chez vous le meilleur accueil en ayant bien réfléchi aux responsabilités qu'implique la venue d'un chien. 
 
Rita, fille de Violette
Rita, fille de Violette, 8 mois. Nous n'avions pas pu la voir chiot, en juillet, car sa mère, Violette, était allée soigneusement la cacher de peur qu'on ne la lui prenne...  
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Races de chevaux des Pyrénées

Publié le par lesbiodiversitaires

Un voyage "biodiversitaire" en juillet, dans les Pyrénées, a permis d’aller à la rencontre de races de chevaux souvent à petits effectifs et parfois totalement méconnues, françaises et espagnoles. Présentation dans l’ordre de notre voyage…
 
Le pottok
pottok - Elise Rousseau
Les pottoks observés pâturaient non loin d’un troupeau sauvage de vaches betizu (dernière population bovine française vivant à l’état sauvage). C’est la race emblématique du Pays Basque, très ancienne, et encore élevée en partie en semi-liberté. On le trouve en France mais aussi en Espagne. De petite taille (1,15 m à 1,47m), le pottok est généralement noir, bai, alezan ou pie. En danger par le passé, le pottok se porte mieux.
 
 
Le Jaca navarra
jaca navarra - Elise Rousseau
Ce magnifique étalon nous a été présenté par Txetxu, un éleveur qui s’inquiète pour l’avenir de la race, devenue rare. Autrefois nommé du joli nom de cheval de Pampelune, le jaca navarra n’est pas bien grand non plus (1,26 m-1,36 m). Il est bai. On le trouve en Navarre (Espagne), élevé en semi-liberté.
 
 
Le Burguete de Navarre
burguete de Navarre - Elise Rousseau
Le nom de ce cheval semble sorti d’un roman de cape et d’épée. Le Burguete de Navarre descend directement du Jaca navarra (croisé avec des chevaux de traits français) et quand on se promène dans les montagnes il n’est pas toujours aisé, de loin, de faire la distinction entre les deux. Il est pourtant plus grand (1,48 m en moyenne pour les juments, 1,55 m pour les étalons), et plus gros, avec des robes un peu plus variées (bai, alezan). Lui aussi est à petits effectifs et élevé en semi-liberté.
 
 
Le Pyrénées Catalanes
Pyrénées catalane - Elise Rousseau
C’est le gros cheval de trait que l’on trouve pâturant en semi-liberté dans certaines montagnes des Pyrénées catalanes, en Espagne. Ceux-là avaient décidé d’investir une station de ski… La race a été reconnue en 2012. 1,45 m à 1,60 m au garrot pour 650 à 750 kg en moyenne.
 
 
Le mérens
merens - Elise Rousseau
Moment magique avec un éleveur mythique de la race, Léopold Andreu, qui nous a emmenés dans les montagnes à la rencontre de ses troupeaux. Il a fallu pas mal marcher : les mérens, ça se mérite ! L’occasion d’écouter l’éleveur raconter ses histoires d’ours. A voir trotter et galoper mérens et castillons partout dans les pentes, grimper sur les rochers comme des chèvres, on comprend ce que signifie « avoir le pied sûr » !
Le « poney noir de l’Ariège » est toujours noir, c’est un cheval d’origine ancienne, d’1,45 m à 1,55 m. Il est élevé en semi-liberté.
 
 
Le castillon
Castillon - Elise Rousseau
 
Le rare castillon est un autre excellent cheval de montagne, encore trop peu connu. De robe bai foncé à noir pangaré, il toise 1,45 m en moyenne. Comme le mérens, on le rencontre surtout en Ariège. Il fait un excellent randonneur.
 
Castillon sel - Elise Rousseau
Léopold Andreu a profité de notre visite pour apporter du sel aux juments, qui ont beaucoup apprécié. Elles nous ont offert un spectacle étonnant, sautant sur le rocher pour lécher le sel.
 
 
Enfin, pas spécifiquement pyrénéens, un peu de rab’ sur les races espagnoles !
 
L’hispano-breton
hispano-breton - Elise Rousseau
Ignasi, éleveur de vaches pallaresa (dont il ne reste plus qu'une quarantaine de vaches), nous a montré ses hispano-bretons à Ainet de Besan, dans les Hautes Pyrénées espagnoles et val d'Aran. Mais on le croise davantage en Castille-et-León et en Aragon. Cette race de trait espagnol mesure de 1,45 m à 1,54 m pour 700 kg en moyenne. Son nom indique qu’il est issu du croisement entre des traits bretons et des juments espagnoles locales.
 
Le minorquin
minorquin - Elise Rousseau
Ce n’est pas en Espagne que nous avons vu ces chevaux de l’île de Minorque, mais bien en France, dans l’élevage de Jean-Bernard Abadie, aussi éleveur de vaches lourdaises et président du syndicat de la race. C’est un grand cheval, d’environ 1,60 m mais pouvant atteindre 1,80 m, toujours noir, léger, mince, typé ibérique. Malgré un type de beauté et d’usage qui devrait être apprécié des cavaliers, il est encore rare (mais en augmentation).
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Tous les chevaux du monde : le guide

Publié le par lesbiodiversitaires

Depuis le temps… il sort enfin, le 16 octobre. Des années de travail et d’enquête ! Le guide de tous les chevaux du monde.  
 
570 races ou populations équines, des plus connues au plus perdues, au loin sur des îles, dans des steppes ou des déserts…
Des chevaux dont vous ne soupçonnez pas même l’existence. Les chevaux de l’île de Sable, les irréductibles sibériens qui résistent à des hivers à -50 °C, les races d’Asie centrale aux reflets d’or, celles qui galopent comme des chèvres dans les pentes escarpées du Caucase, tous ces merveilleux animaux, découvrez-les dans ce guide.  
Mes recherches ont été appuyées par le travail d’illustration de Yann Le Bris. Plus de 600 dessins, un travail précis, accompli pour la première fois au monde, par l’un de nos meilleurs dessinateurs. Rien que pour ses chevaux d’ambre, ses gris moirés, le vent qu’il fait souffler entre les pages, d’Islande, des Féroé… Jetez-y un œil. 
 
Il est d’ores et déjà traduit en allemand et le sera bientôt en anglais !  
 
 
     Couv Tous les chevaux du monde      
 Delachaux et Niestlé, Elise Rousseau, illustrations Yann Le Bris, 220x285—544 pages—49.90
        

Le communiqué de presse ci-dessous :  
Cet ouvrage constitue à ce jour l’encyclopédie la plus complète sur les chevaux du monde avec plus 600 illustrations inédites, d’une précision naturaliste inégalée. Il recense et montre autant de races, des plus populaires aux plus confidentielles, classées par aires géographiques d’origine. Les photos, pleine page, de la race in situ agrémentent ouvertures et fins de section géographique.
Pour chaque race sont notifiés la taille, les robes possibles, la morphologie, la répartition géographique, les origines et l’histoire, les caractères et qualités, les utilisations ainsi que la situation actuelle (effectifs mondiaux).
Les descriptifs précisent s’il s’agit d’un cheval retourné à la vie sauvage, d’un petit cheval (poney), d’un cheval de trait, d’un cheval d’allures, d’un cheval rare ou très rare.
Les illustrations présentent le cheval standard (hongre, étalon ou jument) et, en complément, des détails des harnachements traditionnels quand la race est rattachée à une culture équestre, ainsi que des zooms sur des détails physiques, des variantes de robes, des situations montées.  

 
yakoute Yann Le Bris
 
Une série d'émissions sur les races est en cours sur France Inter :  
Emission Le Bestiaire sur le cheval de Przewalski, France Inter
Emission Le Bestiaire sur le cheval misaki, France Inter
Emission Le Bestiaire sur le cheval transbaïkal, France Inter
Emission Le Bestiaire sur le cheval mongol, France Inter
Emission Le Bestiaire sur le cheval camargue, France Inter
   
Dessins : yakoute, par Yann Le Bris © Tous droits réservés.   
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Trop de chats : un problème pour la biodiversité

Publié le par lesbiodiversitaires

Les protecteurs de la nature passent leur temps à lutter contre différentes sources de disparition de la faune sauvage, mais oublient souvent le rôle des chats dans la dégradation de la nature de proximité. Sujet épineux…    
 
    chat domestique Elise Rousseau    
Chat domestique.
 
Un article du Monde du 28 septembre dernier relaie une info en direct de la Suisse : les chats y sont trop nombreux. C’est la SPA suisse qui tire la sonnette d’alarme : avec 1,48 million au moins de matous en Suisse, le prédateur domestique est en surpopulation et commet des dégâts dans la faune sauvage : oiseaux, orvets, batraciens, avec notamment un rôle grave dans la disparition du lézard vert des zones urbaines du Bas-Valais.
      
     chats Elise Rousseau      
 
 
La SPA suisse souhaiterait que le nombre de chats par foyer soit limité à un, et que leurs propriétaires les gardent enfermés la nuit. Mais aussi limiter la prolifération par la castration, notamment des chats errants.
Évidemment, beaucoup d'amateurs de chats ne voient pas le problème… voire crient au scandale.
Pourtant, la question n’est nullement de savoir si on aime ou pas les chats. Il ne s’agit pas de leur faire du mal. La question, c’est prendre avec honnêteté la mesure du problème. Et c’est un vrai problème.  
Car qui se passe en Suisse est connu de longue date à l’échelle mondiale. En réalité, les chats sont encore bien plus nombreux dans certains pays.
 
Or 2,4 milliards oiseaux sont tués chaque année par les chats, domestiques et errants, juste aux Etats-Unis (étude 2013 du Smithsonian Conservation Biology Institute et du Service américain de la pêche et de la vie sauvage).  
Le chiffre, terrifiant, parle de lui-même...  
Réduire progressivement le nombre de chats en contrôlant leur reproduction n’a pourtant rien de choquant. Cela éviterait tous les animaux abandonnés, mal soignés… les amis des chats devraient en être convaincus, et devraient être les premiers à réclamer ces mesures, comme la SPA suisse.
 
 
chat chasse élise rousseau 
  
 

Un chat qu’on voudrait par contre voir plus souvent, c’est celui-ci, Felis silvestris silvestris, c’est-à-dire le chat forestier, l’espèce sauvage, protégée. Pour le coup, les Suisses ont réintroduit l’espèce dans les années 1970 !  
 
  chat forestier Elise Rousseau   
Une grande chance en juillet, la rencontre avec ce chat forestier, un jeune animal, dans les Pyrénées, au bord d’une rivière.    

Publié dans Biodiversité sauvage

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Les aviculteurs sont des artistes

Publié le par lesbiodiversitaires

 
plume-poule 1922
plume-poule 2042 
plume-poule 2084
plume-poule 2067
 
Les détails de ce plumage ne sont pas ceux d'une poule d'ornement mais d'une simple poulette fermière de race marans. On connait cette dernière race pour sa rusticité et ses spectaculaires oeufs (très gros et couleur chocolat). On sait moins qu'il en existe de nombreuses variétés de plumage, affinées au fil des générations par des éleveurs qui ne manquent pas de poésie. Les tons pastels de celle-ci s'irisent au gré de la lumière.  
 
 
plume-poule-1787.JPG
    Poulette Marans de 7 mois, à dominante saumon argenté.
Elevage d'origine : Victor Couapel  
 
Pour en savoir plus sur la race Marans : Marans club
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Vache nantaise : la fête 2014

Publié le par lesbiodiversitaires

La fête de la vache nantaise et des races locales, qui se déroulait le week-end du 13 et 14 septembre au Dresny, commune de Plessé, Loire-Atlantique, est un concentré de bonheur. Des races anciennes, des éleveurs passionnés, et l'occasion de retrouver plein de gens passionnants, prônant une autre agriculture.
 
Nous y étions invités pour dédicacer A nos vaches et Tout pour ma poule, une occasion bien sympathique de rencontrer des lecteurs. Chevaux, vaches, chèvres, moutons, volailles, cochons... tout le monde était là, et seulement des races à petits effectifs.
Comme a dit l'un des éleveurs : "ça fait du bien ce genre de fête, on se sent moins seul au monde !"
Et ils étaient à l'honneur pendant trois jours, ces éleveurs militants qui tentent chacun à leur échelle de changer un peu le cours du monde agricole.
Petite galerie (non exhaustive) de photos de ces gens qu'on aime bien ! Tous n'ont pas pu être pris en photo...
 
 
La-vache-nantaise.jpg
Et d'abord voici LA VACHE NANTAISE !
 
 
Vaches-Nantaises-1.jpg
    Vaches Nantaises à leur fête !
 
 
fete-vache-nantaise 0977  
Vache Froment du Léon (dont il reste aujourd'hui à peine plus de 300 femelles).
 
 
    fete-vache-nantaise 0999      
Une chèvre des Fossés assiste stoïquement au lancement du prix de la Fondation du Patrimoine en faveur de la biodiversité domestique. 
 
 
fete-vache-nantaise 1012
Jean-Paul Cillard, de l'écomusée de la Bâtinais à Rennes.  
 
fete-vache-nantaise 1059
Les petits badges humoristiques vendus par l'association pour la protection de la chèvre des Fossés ont eu beaucoup de succès !  Tribu des vaches, tribu des volailles, tribu des chèvres, etc.  
       
  fete-vache-nantaise 0988  
Arnaud Bourgeois, directeur-général des laboratoires CEVA (et futur éleveur de vaches Bazadaises) !     
 
fete-vache-nantaise 1020  
Frédéric Signoret, éleveur de maraîchines et naturaliste. "Si vous voulez protéger la nature, installez-vous comme éleveur", prône Fred depuis longtemps. De fait, son exploitation est un modèle de cohérence agricole, économique, écologique.
 
 
    fete-vache-nantaise 1031    
Le professeur Bernard Denis, l'un des grands ethnozootechniciens français et président du prix de l'agro-biodiversité de la fondation du Patrimoine.  
 
fete-vache-nantaise 1036    
Jean-Christophe Dangla, éleveur de vaches de race Casta. 
 
 
fete-vache-nantaise 1037    
Matthieu Pires, éleveur de mouton Avranchin et de vache Armoricaine, vainqueur du Prix de l'Agro-biodiversité de la Fondation du Patrimoine, cuvée 2013.
 
 
    fete-vache-nantaise 1042    
    Matthieu Pires en compagnie de François-Xavier Bieuville, directeur général de la Fondation du Patrimoine, avec une brebis avranchine.
 
fete-vache-nantaise 1045  
Théophane Rochette, éleveur des vaches Maraichines de la ferme de la Grole Bagnade, Charente, 2ème prix agro-biodiversité, cuvée 2012
 
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Bel attelage mixant à gauche un Ardennais, à droite un Auxois.
 
 
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    Vache Maraîchine. 
 
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  Ce Trait poitevin ne perd pas une miette de ce qu'il se passe.
 
 
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Régis Ribereau-Gayon, président du Conservatoire des Races d'Aquitaine. C'est lui et son équipe qui ont sauvé les races Bordelaise et Marine landaise.
 
 
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André Blanquafort, éleveur de vaches Mirandaises et président du syndicat de la race.
 
 
fete-vache-nantaise 1145fete-vache-nantaise 1120    
Le conservatoire des races d'Aquitaine en action, avec Lucile Callède. 
 
 
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Carole Perherin, éleveuse de Bretonnes pie-noir à Cleden-Cap-Sizun, Finistère, que l'on a pu voir récemment dans des Racines et des Ailes.
 
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Pierre Rabhi, philosophe et agriculteur, était le parrain de cette 7ème Fête de la vache Nantaise. A lire absolument, son manifeste culte pour une autre façon de vivre : Vers la sobriété heureuse
 
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Certains promènent leur chien... d'autres une vache !
 
 
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Trait du Nord. La délégation nordiste, invitée d'honneur de la fête, avait amené de magnifiques animaux.
 
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Trait du Nord en route pour une démonstration.
 
 
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Lucie Markey de l'Institut de l'élevage.
 
 
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Étable en plein air, bretonnes pie noire et armoricaines.
 

 

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Mais oui, on aime aussi les fruits, légumes, féculents et autres racines ! 
 
 
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Régis Fresneau, animateur du Conservatoire des races animales en Pays de la Loire.
 
 
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Pierre Yésou... De l'Inventaire des Oiseaux de France à Slowfood !
 
 
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Oeufs de poule marans, stand du Marans club.
 
 
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A la "tribu des volailles", deux éleveurs du Marans club : Jacques Barraud et Victor Couapel. 
 
 
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    Victor, avec une magnifique poule Marans argentée-saumonée.  
 
  
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Vincent Ponelle, administrateur de la LPO, Fondation du Patrimoine. 
 
 
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La poulette Marans argentée-saumonée, un peu contrariée dans son carton, attend sagement que la séance de dédicaces soit terminée !
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Ouvrez la cage aux chevaux

Publié le par lesbiodiversitaires

Pour ceux qui l’aiment, le cheval est un ami sincère. Avec lui, on ne peut rien occulter : on dit qu’il est le reflet, le miroir de son cavalier. L’enfermement que les cavaliers font vivre aux chevaux reflèterait-il alors leur propre étroitesse ? Qu'est-ce qui pousse l'être humain à mettre la liberté en cage ?      
 
La véritable amitié d’un cheval ne se gagne pas facilement. Mais une fois qu’il a accordé sa confiance, cet animal généreux donne beaucoup et pardonne énormément d’erreurs et de maladresses à son cavalier. L’intelligence et la grande sensibilité des chevaux sont chaque jour un peu plus démontrés par de nouvelles études, confortant dans leur idée tous les cavaliers un peu sensés.    
 
 
    image (41)    
Oasis, jument camargue, apprécie de se coucher en toute confiance
dans le sable, et l'affection de Louison.  
 
    ER - chevaux -19.04.2014 5136           
Audrey Gory, et sa jument Mulan, en liberté. L'équitation dite éthologique          
est une approche qui a révolutionné l'équitation ces deux dernières décennies.  
 
 
ER 14 avril 2014 3859          
Hélène Roche, éthologue et spécialiste du clicker training, demandant au pré à Kako un cabré.    
 
 
ER 14 avril 2014 3871       
Hélène gratouillant Kako, qui apprécie. Dans une bonne relation, le cheval peut demander    
à son cavalier de le gratter, et le cavalier comprend.  
 
 
  complicite-cheval 3333    
   Les poulains apprennent vite à apprécier les gratouilles. Ici poulain aztèque, élevage Pemp Heol, chez Audrey Gory.
 
 
Pourtant, s’il est un animal, de nos jours, encore incompris, c’est lui. Malgré toutes les avancées de la science, malgré toutes les études éthologiques, beaucoup de gens, et aussi chez les cavaliers, continuent de colporter des préjugés sur les chevaux (« un cheval, c’est bête », « un cheval, ça ne reconnait pas son nom », « un cheval a besoin d’être ferré », « un cheval n’est pas démonstratif », « un cheval n’aime pas son cavalier, s’il vient c’est pour les carottes »).
 
 
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Il faut que le cheval, animal-proie, soit très en confiance pour se laisser approcher quand il est couché.    
Umkhumbi, jeune camargue, se fait panser par Nathanaëlle tout au long de sa sieste.  
 
Et de considérer qu’un cheval bien soigné vit toute sa vie enfermé au box, tel un poulet de batterie (poules, chevaux, même combat !), 4 fers brillants aux sabots quelle que soit son activité (ce qui sur le long terme peut provoquer des problèmes de santé, les sabots ont besoin d’être parés, mais pas forcément ferrés), et isolé de ses congénères (ce qui, plus que tout, le rend fou)… Pour cet animal sociable, taillé pour la course et les grands espaces, ce traitement est ce qui s’oppose le plus exactement à sa nature. Abrutis, névrosés, parfois franchement dépressifs, ces chevaux aux conditions de vie absurdes peuvent en effet avoir des réactions « bêtes », dangereuses, bizarres, et être peu démonstratifs avec cet humain qui pense que les problèmes se résolvent par la force… On leur reproche alors d’être ce que nous-mêmes avons créé.    
 
 
    image (82)       
Décidément, les Jeux équestres mondiaux, ça ne concerne pas tout le monde !    
 
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    Exubérance joyeuse d'Oasis qui vient de changer de pré. Nos prés nous semblent vastes, mais pour un animal de steppe, un hectare, ce n'est pas grand chose. Alors les quelques m² d'un box...  
 
   
Les conditions de vie des chevaux s’améliorent pourtant d’année en année. La façon d’appréhender l’équitation se fait de façon de plus en plus intelligente et respectueuse. Une révolution a commencé et ne semble pas prête de s’arrêter. Mais il reste encore tant d’écuries sordides, tant de cavaliers bornés ! Tant de chevaux enfermés dans des prisons dorés, physiquement chouchoutés mais psychiquement maltraités.
   
En réaction, certains vont jusqu’à penser qu’il faut cesser toute forme d’équitation.
Mais il semble qu’avec des méthodes intelligences (équitation dite « éthologique », clicker training ou tout simplement « bon sens » de l’homme de cheval sachant se remettre en question), les chevaux apprécient eux-aussi le partenariat avec le cavalier. Quand je vois mes juments hennir en me voyant, arriver souvent en trottant ou galopant du fond du pré, me suivre, rester à mes côtés, quand je vois leur entrain à trottiner quand on va se promener, leur plaisir de galoper sur la plage, ou le petit hennissement satisfait de ma jument en phase d’apprentissage quand elle sait qu’elle a réussi un exercice et qu’elle attend une récompense (renforcement positif), il me semble que tout cela peut se vivre dans un plaisir réciproque.  
     
 
 
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                 La même Oasis qui se prélasse à la plage peut aussi tenir des parcours de maniabilité et slalomer avec changements de pied au galop. Ces apprentissages se sont faits en douceur avec l'aide de spécialistes de l'équitation éthologique et de l'équitation de travail. Le bâton sur la photo sert à évoquer le trident des gardians : celui-ci ne touche pas les chevaux mais sert à guider les vaches.  
 
 
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   Audrey et Tadinho, étalon aztèque, au pas espagnol en liberté. Etalon reproducteur vivant à l'année au pré dans son troupeau de juments et avec ses poulains, Tadinho est aussi le cheval de travail d'Audrey.
 
 
Ouvrir la cage aux chevaux, ce n’est pas forcément les relâcher dans des plaines qui n’existent plus. On peut continuer à collaborer, eux et nous.
Mais c’est les sortir des boxes, des écuries, et les laisser vivre au moins au pré, les regarder galoper, jouer, se rouler, les laisser vivre en troupeau, leur laisser cet espace mental d’apprendre en douceur, à leur rythme, dans la bienveillance, sans enjeu autre que s’amuser ensemble… jeter à la poubelle cravaches, normes et préjugés, et prendre les chemins de traverse.  
 
L’équitation devient alors un chemin de vie, où l’on est obligé d’apprendre à prendre son temps, à se remettre en question, à reconnaître les limites de l’autre et les siennes, à dire s’il-te-plait, à dire merci, et à dire pardon.  
 
 
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   Umkhumbi répondant à son nom, quitte son troupeau et arrive au galop, comme souvent.
Les autres chevaux ne sont pas venus : ils savaient qu’ils n’étaient pas concernés. Pas démonstratif, le cheval ?
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